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Abidjan
Comment j’ai pu ne pas parler de ma nouvelle ville, ma nouvelle “maison”? depuis toute petite, en famille ou seule, je parcours le monde et partout je me sens chez moi à certains endroits et un peu moins à d’autres. 7 ans que je viens régulièrement à Abidjan et peu à peu cette ville a pris mon cœur. Je l’avoue, au début, ce grand chantier qu’était cette ville m’a laissée perplexe et je n’aimais que la petite atmosphère qui me rappelait Kin en miniature, le coté “bon enfant” des ivoiriens, qui aiment le lingala et la musique de chez nous comme des cousins lointains, et le plaisir de découvrir les quartiers dont…
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Mon ami
Ceux qui me connaissent le savent: je suis une hypersensible. Mes émotions s’expriment comme elles viennent, et parfois elles me submergent. C’est le cas depuis le départ de Francis. Je ne sais pas par où commencer pour parler d’une de mes plus belles histoires d’amitié, et peut-être la plus belle. Je crois que notre rencontre remonte à 2004. Travaillant tous les deux dans les médias, moi encore à mes débuts de journaliste radio et lui déjà star de la télé mais qui ne se la racontait pas, nous avons sympathisé au premier contact sur fond de rires et de blagues à la volée. Nos humours répondaient l’un à l’autre et…
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Mon ami – partie 2
Un jour, des années après, Francis m’annonce qu’il est à Kinshasa. Nous avons grandi, eu des enfants, mais pas besoin de mise à jour, tout est comme avant, nous rions, passons quelques moments au centre culturel Bilembo avec d’autres amis, et à ses autres séjours les années ensuite nous nous écrivons juste sans avoir le temps de nous voir. Notre amitié n’a pas pris une ride. Nous rions, il m’appelle “Peter Pan” parce qu’il estime que je ne grandis pas, volontairement ou pas, et j’en ris, mais aussi “la fille de la meilleure amie de mon père”, appellation que je lui rends en l’appelant “le fils de l’ami de ma…
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On n’est plus la même personne quand on perd ses parents (partie 2)
Partie 1 ici J’ai vécu le gros de ma vie sans père, maman est là, présente et immortelle à mes yeux. Elle joue depuis toutes ces années le rôle du père et de la mère, sans jamais se plaindre. Elle a décidé de consacrer le reste de ses jours à nous, ses enfants. Quand on lui demande si elle va se remarier (elle avait 45 ans au décès de papa), elle dit que non. Nous avons aussi découvert la femme de poigne qu’elle est. Si lorsque papa était là, elle était celle qui atténuait nos punitions et calmait nos bobos avec sa douceur, en son absence elle est devenue la…
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On n’est plus la même personne quand on perd ses parents
14 mars 1993, 28 juillet 2019 26 ans entre ces deux dates. C’est dans cet intervalle que j’ai perdu mes deux parents. D’abord papa, en 1993, puis maman en 2019. C’est en parlant avec quelqu’un il y a quelques jours qu’il m’est venu à l’idée d’écrire. J’ai toujours gardé ces souvenirs douloureux au fond de moi, sauf de temps en temps, en famille, un souvenir de l’un ou de l’autre jaillit, et nous en parlons, ou lors de leur anniversaire de naissance ou de décès, la nostalgie me prend et j’écris sur Facebook ou sur mon statut WhatsApp. La mort de mon père doit surement être mon premier et plus…