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Je n’oublie pas…

9 janvier 2009…Il est 19 heures. A cette époque, je suis rédactrice en chef à la radio, j’aimais trop ce métier…Bref nous ne sommes pas là pour ça…

On m’a déposée à la maison quelques instants plus tôt. J’ai mis un pagne en mode “robe d’intérieur” (noué au niveau de la poitrine puis au cou) et comme cela arrive beaucoup depuis quelques mois, j’ai ouvert une boite de sardines. Je suis addict depuis un certain temps. Mon seul caprice de femme enceinte. Eh oui, je suis enceinte et à terme, j’en ai encore pour une ou deux semaines…

Je sors jeter la boite à la poubelle, et je sens de l’eau sur moi, comme s’il pleuvait. Beaucoup d’eau…C’est au bout de quelques secondes que je réalise que cette eau vient de moi!

J’expérimentais ce qu’on appelle la “perte des eaux”. Un peu paniquée je rentre dans la maison, maman voit ce long filet d’eau et me demande ce qui se passe. Je lui dis “ça vient de moi”. Elle me regarde d’un air surpris “je n’ai jamais rien vu de pareil”. Elle court appeler maman Louise, la voisine, qui est infirmière heureusement. Elle lui explique que j’ai perdu les eaux, et qu’il faut aller à l’hôpital parce que l’enfant n’est plus dans un milieu sain. Mon expression de visage se fige. Moi qui croyait avoir encore plusieurs jours…

Je me change et on rassemble des affaires, puis direction l’hôpital. On arrive, il va être 22 heures. Comme je peux marcher, je vais à la réception. L’infirmière à l’accueil me demande “oui madame, que pouvons-nous faire pour vous?” Je lui explique que je suis enceinte, que je viens de perdre les eaux et qu’on m’a conseillé de venir à l’hôpital vu que l’accouchement semble imminent. L’infirmière me dévisage, puis se lève pour vois mon ventre, qui a beaucoup diminué vu la quantité d’eau perdue. En même temps j’avais déjà un tout petit ventre jusqu’au bout donc là elle a comme un doute. Elle demande mon nom, quand je le lui donne et qu’elle voit mon dossier, elle comprend que je dis la vérité. Elle demande “vous avez des contractions”. Moi “Non”.

On m’achemine vers la salle de travail et l’infirmière dit à toutes les personnes qui m’ont accompagnée que ça va être long, qu’il va falloir partir et revenir demain dans la matinée. Elle m’explique que la clinique n’autorise plus de garde-malades en salle de travail et comme j’en ai jusque demain midi au moins, c’est inutile de laisser maman dormir dans des conditions compliquées.

Maman me laisse après une petite prière et un signe de croix sur mon front. Elle me dit d’appeler au moindre souci. L’infirmière vient vérifier si tout va bien, elle s’installe sur le lit d’à côté et me dis que je ne dois pas hésiter à la réveiller en cas de besoin.

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