Kinshasa-Lubumbashi
Ce voyage-ci m’a laissé un goût mitigé tout de même. En fait, j’ai beaucoup voyagé à l’international récemment, et l’aéroport de ce côté-là est très vivable, pas de tracasseries, tout se passe rapidement et de manière civilisée, même si le fameux « coca » ne manque pas à un moment donné. Mais ce que j’ai vécu du côté voyages nationaux, j’ai eu du mal à m’en remettre. Arrivées à 6h passées à l’aéroport ma collègue Nicole et moi, nous sommes accueillies avant l’entrée de la salle des départs par une barrière dressée par des agents de la RVA pour ne laisser entrer que les passagers. Ils vérifient que vous avez un billet en main avant de vous laisser passer. Puis devant la salle, d’autres agents contrôlent les cartes d’identité et les billets une seconde fois. A l’entrée, c’est le scan des bagages, qui se fait rapidement aussi. C’est là que commence la galère. La grande salle est remplie de monde. Comme un marché. Bien évidemment, malgré les deux contrôles, il n’y a pas que des voyageurs. Nous avons une personne qui nous accompagne pour les formalités censées être rapides vu que c’est un vol national. Il va donc payer les taxes d’embarquement et de la RVA (5 et 10$) et nous indique de nous mettre dans une file devant une grille. Un agent de la RVA ouvre la grille de temps en temps pour laisser entrer un ou deux voyageurs pour qu’ils se fassent enregistrer avant d’aller déposer leurs bagages à mettre en soute. Tout ce monde qui crie, cette foule qui bouscule, cette grille, j’ai l’impression d’être dans une cage géante. La nervosité me gagne. C’est notre tour, nous passons de l’autre côté de la grille. Un monsieur essaie de se faufiler juste devant moi et je lui explique que j’étais là avant et qu’il doit suivre la file. Il s’exécute heureusement. Derrière nous, ça bouscule un peu. J’arrive au guichet d’enregistrement. C’est fait. Nos bagages sont ensuite fouillés manuellement. J’ai un sac à dos, mon sac à main, un sac d’ordinateur et un appareil photo. Trop encombrée, je mets mon sac à dos en soute. Pesé, il fait à peine 6 kg. Avec ce voyage aller-retour, je n’ai pas trouvé l’utilité de trop me charger. Une autre grille s’ouvre, on nous fait entrer au guichet de la DGM (la Direction Générale des Migrations) par une autre grille, ce sont les dernières formalités avant de faire passer une dernière fois nos bagages au scan. Il est 7 heures et le vol est à 9 heures, nous discutons une trentaine de minutes Nicole et moi, puis elle va prendre un petit-déjeuner de fortune à coté dans le petit restaurant de l’aéroport. Ironiquement, ça coute presqu’une fortune de prendre un café et une omelette. Moi je n’ai pas faim, donc je ne vais pas me faire arnaquer, me dis-je avec un sourire. Je me mets à l’aise sur la banquette, pianote sur mon téléphone de temps en temps. Je me relaxe, après la tension de l’heure précédente…
(Video amateur donnant un aperçu de l’aéroport)