Voyages et Découvertes

Kinshasa-Lubumbashi

A chacun de mes retours à Kinshasa, je réalise que cette ville est trop vibrante, trop bruyante, trop chère, trop tout. Ma capitale est la ville des excès. Mais je l’aime. Peut-être que je suis maso. Et donc j’ai pu m’en rendre compte encore alors que j’ai eu à faire un très court voyage à Lubumbashi, dans ce qui s’appelle aujourd’hui le Haut-Katanga.
Là, j’ai pu savourer quelques moments de repos pour mes oreilles, pour mes yeux et pour mon corps…Repos trop court malheureusement…

Si je dois vous avouer une chose, j’aime beaucoup Lubumbashi, la douceur de son climat, la façon qu’on les gens de vous appeler « dada » (grande sœur), la petite réserve qui change un peu des kinois, trop bavards et peu enclins à vous laisser votre espace personnel. J’aime aussi la propreté de cette ville, et ses jolies maisons qui me font penser à l’Afrique du Sud.

Ce voyage-ci m’a laissé un goût mitigé tout de même. En fait, j’ai beaucoup voyagé à l’international récemment, et l’aéroport de ce côté-là est très vivable, pas de tracasseries, tout se passe rapidement et de manière civilisée, même si le fameux « coca » ne manque pas à un moment donné. Mais ce que j’ai vécu du côté voyages nationaux, j’ai eu du mal à m’en remettre. Arrivées à 6h passées à l’aéroport ma collègue Nicole et moi, nous sommes accueillies avant l’entrée de la salle des départs par une barrière dressée par des agents de la RVA pour ne laisser entrer que les passagers. Ils vérifient que vous avez un billet en main avant de vous laisser passer. Puis devant la salle, d’autres agents contrôlent les cartes d’identité et les billets une seconde fois. A l’entrée, c’est le scan des bagages, qui se fait rapidement aussi. C’est là que commence la galère. La grande salle est remplie de monde. Comme un marché. Bien évidemment, malgré les deux contrôles, il n’y a pas que des voyageurs. Nous avons une personne qui nous accompagne pour les formalités censées être rapides vu que c’est un vol national. Il va donc payer les taxes d’embarquement et de la RVA (5 et 10$) et nous indique de nous mettre dans une file devant une grille. Un agent de la RVA ouvre la grille de temps en temps pour laisser entrer un ou deux voyageurs pour qu’ils se fassent enregistrer avant d’aller déposer leurs bagages à mettre en soute. Tout ce monde qui crie, cette foule qui bouscule, cette grille, j’ai l’impression d’être dans une cage géante.  La nervosité me gagne. C’est notre tour, nous passons de l’autre côté de la grille. Un monsieur essaie de se faufiler juste devant moi et je lui explique que j’étais là avant et qu’il doit suivre la file. Il s’exécute heureusement. Derrière nous, ça bouscule un peu. J’arrive au guichet d’enregistrement.  C’est fait. Nos bagages sont ensuite fouillés manuellement. J’ai un sac à dos, mon sac à main, un sac d’ordinateur et un appareil photo. Trop encombrée, je mets mon sac à dos en soute. Pesé, il fait à peine 6 kg. Avec ce voyage aller-retour, je n’ai pas trouvé l’utilité de trop me charger. Une autre grille s’ouvre, on nous fait entrer au guichet de la DGM (la Direction Générale des Migrations) par une autre grille, ce sont les dernières formalités avant de faire passer une dernière fois nos bagages au scan. Il est 7 heures et le vol est à 9 heures, nous discutons une trentaine de minutes Nicole et moi, puis elle va prendre un petit-déjeuner de fortune à coté dans le petit restaurant de l’aéroport. Ironiquement, ça coute presqu’une fortune de prendre un café et une omelette.  Moi je n’ai pas faim, donc je ne vais pas me faire arnaquer, me dis-je avec un sourire. Je me mets à l’aise sur la banquette, pianote sur mon téléphone de temps en temps. Je me relaxe, après la tension de l’heure précédente…


(Video amateur donnant un aperçu de l’aéroport)

A Lubumbashi tout se passe plutôt bien, sauf que la première nuit je m’endors à 2h du matin, ayant du mal à m’endormir comme souvent quand je suis loin de chez moi.
Les deux journées de travail s’achèvent bien vite et samedi matin il faut rentrer.

Patience à rude épreuve

Pour le vol de retour, j’arrive à l’aéroport à presque 11 heures pour le vol prévu à 13 h 55. J’y retrouve d’autres collègues venus séparément et croisés à l’hôtel ce matin. Ici, il y a moins de monde. Ils ont passé 2 semaines à Lubumbashi et ramènent des provisions impressionnantes de viande. En tout ça fait 4 glacières et plusieurs valises. Je cède mes kilos volontiers vu que je n’ai rien, ce qui ne les empêche pas de débourser près de 200$ pour que leurs colis soient embarqués, et je n’ai toujours pas compris pourquoi. Bref, on est au Congo… Nous attendons plus de 2 heures dans un restaurant à l’étage, il est 13h30, et enfin il est temps d’entrer dans la salle d’attente. Les agents au guichet sont d’une lenteur désespérante, je crois que j’ai passé au moins  20 minutes à attendre. A peine le temps de s’installer en salle d’attente, il faut embarquer. Un contrôle à la sortie, puis un autre quelques pas plus loin. Puis encore un autre à quelques mètres de l’avion, et encore un autre. Puis une dernière fouille de bagages. J’ai craqué. Je ne dis plus un mot, et monte dans l’avion. Devant nous, un siège cassé. Je le prends en photo. Il est 14h passées, presque 15. L’embarquement prend du temps et je m’endors, réveil 1h après, le repas est servi, du riz et du poulet, avec une salade à la couleur douteuse, et des fruits emballés en dessert. Je ne touche pas à la salade, je mange le riz et le poulet et les fruits, et me rendors.
Quand je me réveille c’est bientôt l’atterrissage. A Lubumbashi il est 17h passées, mais 16h à Kinshasa. Aux arrivées, les choses se passent beaucoup mieux et en 5 minutes je suis dehors, attendant les autres pour rentrer à la maison…
L’aéroport de Lubumbashi,moins bondé, mais le personnel est tout aussi inefficace

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *