Voyage à Moanda (2)
A Moanda…
Réel, c’est le nom de mon chauffeur. C’est lui qui m’accompagnera dans tous mes déplacements pendant ces quelques jours. Réel est petit, mais très en chair. Le gérant de l’hotel me l’a décrit comme “un gaillard costaud”. A le voir manger tout le temps pendant mon séjour, je comprends pourquoi. Au fil du temps, je le découvrirai taciturne, mais toujours le sourire aux lèvres. Il semble de bonne humeur en permanence, et écoute de la musique chrétienne tout le temps. De bon gré,il répond à toutes les questions et est très serviable.
Nous quittons l’aéroport par une route en terre jaune, après avoir roulé pendant près de 5 minutes, j’aperçois partout des maisons en construction. Pas de route asphaltée. Je suis frustrée et je soupire.
Nous roulons encore quelques minutes, et me voilà à l’hôtel, qui est en fait une auberge de 7 ou 8 chambres, au décor charmant. Dès l’arrivée à l’aéroport, une douce brise me caressait le visage, même lorsque le soleil brille fort comme c’est le cas aujourd’hui. Je suis décidée à profiter au maximum et respirer à pleins poumons l’air frais et faire des réserves. Je pense déjà à faire un tour à la plage, dont tout le monde parle dès qu’on mentionne Moanda.
Ma chambre est accueillante. Encore affaiblie par les médicaments, je m’allonge un moment. Quelques minutes plus tard, Mike, un de mes collègues, passe me rendre visite. Nous discutons de ce qui est prévu le temps de mon séjour ici. Mon emploi du temps est très peu chargé, et je dois repartir dans 2 jours. Puis nous nous rendons à pieds dans leur « quartier général », l’hôtel voisin, ou Mike et ses collègues militaires se sont installés. Il est responsable du bureau de coopération militaire, et ses collègues et lui forment les militaires congolais depuis près d’un mois. Nous passons une bonne partie de l’après-midi à discuter de diverses choses, comme l’aspect sauvage et la beauté de Moanda, la culture congolaise, celle des Etats-Unis. De questions en anecdotes, l’après-midi avance très vite. C’est vers 18 heures passées que je quitte le « QG » pour retourner « chez moi ». Le rendez-vous est pris pour demain, 7h45. Nous allons assister à des exercices militaires.
Arrivée dans ma chambre, je commande du poisson car je sais que c’est ce que l’on fait de mieux dans cette ville côtière. En attendant, je m’allonge, mets de la musique et m’endors. Depuis mon arrivée, je demande que mes commandes soient livrées dans ma chambre : j’ai ainsi commandé de l’eau, du jus de fruits, et un sandwich plus tôt dans la journée. Je crains que l’on ne me croie asociale, mais j’ai juste besoin de me reposer. Une heure plus tard, on frappe à ma porte, mon poisson est prêt, il est servi avec du piment, comme je l’ai demandé. Je grignote, mon appétit est à son plus bas. Je prends mon cachet antipaludéen et je mets de la musique relaxante, puis je prends une douche. Je me glisse dans les draps, lis quelques mails sur ma tablette et y réponds, puis je passe quelques instants sur Facebook, commente quelques publications et ensuite je prends des notes sur mon voyage avant que la mémoire ne me fasse défaut. Il est 22 heures. Mes yeux se ferment, mais je ne dors que d’un demi-sommeil. Une heure plus tard, je me lève, éteins tout et m’endors enfin…Jusqu’à 7 heures le lendemain. Rendez-vous de 7h45 en tête, je saute du lit, prends une douche rapide. Maquillage léger, je peigne mes cheveux désormais courts, prends mon sac d’appareil photo, mon sac à main, une bouteille d’eau et mon jus de mangue (histoire de prendre des forces, n’ayant pas eu le temps de déjeuner).