Voyages et Découvertes

Retour a Lubumbashi, partie 2

Partie 1 ici 

Nous sommes vendredi et je commence à perdre la notion du temps. Le travail de terrain m’a tout fait oublier.Nous nous rendons dans des  hôpitaux, des centres où sont pris en charge des professionnels du sexe et des  homosexuels. C’est enrichissant d’écouter leurs expériences et leur combat contre le Sida. Journée épuisante mais enrichissante. Voir des prostituées vous dire qu’elles se prostituent par plaisir ou pour oublier une déception amoureuse vous remue et vous pousse à réfléchir sur ce qui peut motiver un être humain dans certaines situations.  Nous avons ensuite été à l’hôpital général de la Kenya, une des communes de Lubumbashi. Lors de la visite des différents services de l’hôpital, nous voyons des malades du sida tuberculeux souffrir énormément. C’est à peine soutenable. C’est Hermeline, un bébé de 5 mois sain née d’une mère séropositive , qui me redonne le sourire. Elle est elle-même tout sourire et en bonne santé. Je ne peux pas m’empêcher de la serrer contre moi.


Samedi, nous visitons un endroit où se regroupent les homosexuels et les prostituées pour le dépistage du VIH mais aussi pour avoir un lieu où se retrouver et passer du temps ensemble en tant que « population à risque ». L’un d’entre eux, Michel, 23 ans, témoigne sans aucune gêne devant  les caméras, expliquant qu’il a toujours été efféminé, avec une attirance vers les hommes depuis son adolescence. Ensuite vient le tour de Natacha, une prostituée, qui nous raconte qu’elle  qu’elle a été mariée puis a quitté le foyer déçue et décidé de se prostituer. Elle a été choisie pour sensibiliser les autres prostituées sur le VIH, la prévention et le dépistage. 



Quant à moi, ce samedi, j’ai pu sortir prendre l’air derrière ma chambre, dans le beau jardin qui me fait de l’oeil depuis mon arrivée. Apres le travail, nous allons déjeuner au restaurant du zoo. En soirée, nous allons prendre un verre et danser au Ngwasuma, un night-club qui nous rappelle un autre du même nom à Kinshasa. On y parle lingala et on se croirait à Kin. 
Rencontre tout sourire avec Hermeline, 5 mois

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