Voyage à Nairobi (2)
(1ère partie ici...)
La circulation est congestionnée autour de l’aéroport et nous n’avançons que très lentement. Vingt minutes après, nous sommes sortis, et il nous faudra 20 autres minutes pour arriver à l’hôtel. Le Dusit est un bel hôtel, situé au centre-ville. L :a déco est moderne, tout en noir et blanc. Nous arrivons à la réception, le réceptionniste trouve le nom de Félix mais pas le mien. Un peu perdue parce que je fais partie de ceux à qui on a envoyé un mail disant que nous serions logés au Dusit pour un temps puis délocalisés 3 jours après, j’appelle celui qui s’est chargé de la logistique qui m’informe que finalement il y a une place pour moi ailleurs. J’attends quelques minutes et un chauffeur vient me chercher avec ma valise et mon sac à dos. L’autre hôtel, le Windsor, est situé loin de la ville, me prévient Félix. Je ne m’en soucie pas vraiment, tout ce que je veux c’est arriver, prendre un bain et dormir. Une vingtaine de minutes plus tard, je suis arrivée. On m’informe que je serai logée dans une « villa » en annexe de l’hôtel. Pour y arriver, une navette doit me déposer. J’attends encore 2 ou 3 minutes, la voiture arrive et nous sortons de l’hôtel pour nous diriger vers une sorte de quartier juste à côté. Nous roulons un moment, jusqu’à la villa 11B, comme me l’a indiqué la réceptionniste. Un steward m’aide à monter ma valise et m’explique que la villa a deux chambres, que la deuxième a probablement un autre occupant et il me montre comment utiliser les clés. La villa, petite, est plutôt jolie et simple, il y a un petit salon au rez-de-chaussée. Le mobilier a l’air vieux et pas vraiment entretenu. Je ne m’en préoccupe pas plus et monte vite prendre un bain chaud et dormir. Mais je ne trouve pas le sommeil. Il est presque 23 heures, ce qui fait qu’il est à peine 21 heures à Kinshasa. J’appelle maman, lui dit que je suis bien arrivée, et discute sur Whatsapp avec 2-3 amis. Je mets de la musique, griffonne sur mon carnet Moleskine et m’allonge. Je crois que me suis endormie à 2 heures, et quand mon réveille sonne à 5h30 j’ai très peu dormi. Je me repose une heure de plus, puis me lève, me prépare rapidement et appelle la réception pour qu’une voiture vienne me chercher pour le petit déjeuner. Elle arrive 20 minutes plus tard, une jeune femme brune et brune, plutôt jolie sort en même temps que moi. Nous nous saluons et discutons un peu et nous réalisons que nous sommes de la même équipe. Elle est arrivée hier soir comme moi et je n’imagine même pas la fatigue qu’elle doit ressentir avec le décalage horaire. Nous allons déjeuner ensemble, et en profitons pour discuter de nos emplois respectifs, de la vie en Afrique et d’autres choses. Nous rejoignons un homme et une femme avec qui nous faisons aussi connaissance et discutons un moment avant qu’ils ne partent parce qu’ils doivent travailler. Je réalise soudain que le décor du Windsor est féérique. De la verdure à perte de vue, un pont jeté sur un petit ruisseau artificiel, un terrain de golf à l’autre bout du pont, un hôtel de style victorien, du feu pour se réchauffer parce qu’il fait assez frais, on se croirait dans une carte postale. Le petit déjeuner fini, ma voisine et moi nous disons au revoir (j’ai oublié son prénom depuis, c’est mon grand défaut d’oublier les prénoms). Je me renseigne sur l’horaire des navettes qui doivent nous accompagner au building des Nations Unies et je me rends compte que je peux retourner prendre mon sac et revenir. Ce que je fais. Mais au moment de revenir, la voiture qui doit me ramener vers l’hôtel prend plus de temps que prévu et je rate la navette. J’appelle le dispatch pour savoir s’il y en a une autre de prévu, il me dit dans une trentaine de minutes. Cette fois-ci je reste là à attendre et profite pour faire un peu de repérage pour savoir où est la salle de sport par exemple. Je la trouve à l’étage, en face il y a un petit salon de coiffure. Je redescends et me promets de revenir prendre des renseignements. Je découvre en bas une boutique de souvenirs, mais elle est fermée. Je reviens à la réception et l’on me dit que le bus est là. Je monte, il faut encore quelques minutes avant de partir et je patiente donc.
En route…
A 9 heures et demie, après un trajet assez long (je me suis endormie en route vaincue par la fatigue), nous arrivons sur l’avenue des Nations Unies. Le quartier est chic, bordé d’arbres et très calme. Je vérifie l’horaire et me rends compte que nous avons rendez-vous à 11 heures pour recevoir nos badges d’accès. Je vais suivre un petit briefing de sécurité en attendant, visite les alentours sans trop m’éloigner jusqu’à 11 heures. Devant le bâtiment, je rencontre plusieurs personnes, nous nous saluons et nous sourions, et celui qui a organisé la logistique du voyage, Tim, fait l’appel nominal. Nous nous dirigeons vers le contrôle de la sécurité, qui prend une bonne dizaine de minutes, et nous entrons dans une salle sur la gauche. Là, l’un après l’autre, nous allons nous faire prendre en photo et recevoir des badges d’accès au site. L’opération prend près d’une heure, et en attendant je fais connaissance avec certains membres de l’équipe. Je retrouve aussi Omar, un kenyan que j’ai rencontré en formation en Afrique du Sud il y a 3 ans. Mon tour arrive, je suis parmi les dernières personnes, et nous allons visiter le site du sommet.