Voyages et Découvertes

Voyage au Katanga (Lubumbashi-Likasi)

Nouveau voyage… Je prends mon sac à dos, mon appareil photo, et hop, cap vers le Katanga. Comme j’ai rêvé de ce périple! Une fois de plus, les militaires ont besoin de moi, cette fois pour une formation à Mura, près de Likasi, ville située à 120 km de Lubumbashi, le chef- lieu de la province du Katanga. Le chauffeur passe me chercher, et Johann, comme à son habitude, m’accompagne pour me dire au revoir. Après son bisou, il me fait de grands signes de la main.


Direction l’aéroport, ça roule plutôt bien et tout le long du chemin, je bavarde avec le chauffeur, très sympathique. Cela aide à passer le temps et nous arrivons à l’aéroport autour de 8 h, soit 45 minutes plus tard.  Le chauffeur m”accompagne jusqu’au guichet où je dois payer ma taxe de sortie et me souhaite un bon voyage. Mes reçus en main, je cherche le guichet de la compagnie par laquelle je dois voyager, demande mon chemin et le trouve. Check-in fait, je sors et me dirige vers le guichet des migrations. En passant, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que pas mal de choses ont changé dans cet aéroport. Timidement certes, mais il était temps, depuis que la taxe de la régie des voies aériennes a commencé à être collectée il y a 5 ans. La dame au guichet m’annonce que je suis la dernière voyageuse dont elle s’occupe et que je vais donc devoir lui payer “son transport”.Je souris et lui dis calmement que je n’ai plus rien sur moi, bien décidée à ne pas me faire plumer. Elle soupire et me souhaite un bon voyage. Je passe ensuite par la fouille et les agents commis à ce service décident que le rouleau de scotch que j’amène avec moi ne pourra pas passer.Je leur demande la raison,ils m’expliquent que “c’est ainsi”. Je m’impatiente et leur réponds que j’en ai besoin.Ils me font alors savoir que je vais devoir “m’occuper d’eux”(entendez par là leur laisser un pourboire)pour qu’ils me rendent mon bien.Je leur réponds comme à la dame du guichet “je n’ai plus rien sur moi” et ils deviennent plus catégoriques.Je leur explique que je vais en mission de service, que je ne comprends pas pourquoi ils font ça et ils répondent que je n’ai qu’à passer mon chemin.Je ne bouge pas et demande à voir leur responsable pour qu’il m’explique en quoi un rouleau de scotch est dangereux dans un avion. Ils me disent alors “calmez-vous, nous allons demander à l’équipe de la compagnie s’ils veulent prendre votre scotch et on vous le rendra”. J’entre dans la salle d’attente,décidée à récupérer mon bien.Je dépose mes sacs et pianote sur mon téléphone en attendant le vol.Il sera bientôt 10h et le vol est à 10h25. 

Embarquement imminent…


Il y a un minuscule restaurant à côté, n’ayant pas pris de petit déjeuner, je décide d’y faire d’un tour, personne pour me servir.Jusqu’à l’heure de l’embarquement, le fameux monsieur qui s’était “déplacé” n’est pas revenu. Je hausse les épaules, et puisque c’est l’heure d’embarquer, je me mets dans la file. Je prends mon téléphone et appelle maman et Johann, pour leur dire que l’embarquement a commencé.Mon petit bonhomme me souhaite un bon voyage,je lui explique que je reviens après-demain,mais il ne comprends pas vraiment,me demandant si je viendrai le lendemain quand il dormira. Pour faire simple, je lui promets d’appeler le lendemain. Il accepte, et c’est bientôt mon tour pour la dernière fouille avant l’embarquement. Je dis aux agents de la compagnie ce qui s’est passé,l’un d’entre nous sourit, secoue la tête et m’explique qu’on refuse les rouleaux de scotch juste au cas où des terroristes voudraient attacher des passagers. Il me rassure qu’il va tout arranger. Il me suggère de lui laisser mon sac à dos pour qu’il le mette en soute et y glisse le rouleau. Il écrit mon nom sur le ticket bagage et me demande d’attendre que le  bus arrive nous chercher.Je soupire, soulagée. Je rencontre Prince, un monsieur que j’ai croisé à plusieurs occasions. Il me salue et me demande si je vais à Lubumbashi,ou Johannesburg. À ma réponse, il explique que lui aussi va dans le chef-lieu du Katanga. j’apprends ensuite qu’il va y passer 3 jours, comme moi, que nous serons au même hôtel et même dans le même vol au retour. Nous montons à bord de l’avion, mon siège est tout près, il donne sur le couloir. Près du hublot, une dame est installée, elle me salue, alors que je m’installe et je lui rends son bonjour avec le sourire. Je m’installe, et me détends enfin. Les autres passagers embarquent petit à petit, sans que l’avion ne se remplisse. Plusieurs sièges du milieu sont d’ailleurs vides, comme c’est le cas où je suis assise. C’est l’heure des consignes de sécurité avant le décollage, puis celle du décollage. J’éteins mon téléphone, mets de la musique (du gospel), et m’installe plus confortablement. Le temps passe, je regarde s’écouler les minutes et défiler le personnel de l’avion de temps en temps. La faim me tenaille et quelques minutes plus tard, des plats chauds nous sont servis. Je choisis du poulet, des pommes de terre, et une petite tarte à l’ananas comme dessert. Le repas finit, je tapote quelques mots sur ma tablette. Je la repose un moment…


Je me réveille, le pilote annonce l’imminence de l’atterrissage sur Lubumbashi. Non seulement je réalise que je me suis assoupie, mais j’ai dormi plus d’une heure. L’atterrissage en douceur a lieu quelques minutes plus tard. Il est 14h à Lubumbashi, le vol a duré un peu plus de 2 heures. Lubumbashi à une 1 heure d’avance par rapport à Kinshasa mais je n’avance pas encore l’heure de ma montre.

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